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Condensé du rapport hebdomadaire du 19 au 25 décembre 2002

Issu par le « Palestinian Center for Human Rights » de Gaza

Bombardements et incursions en terre palestinienne

·         Jeudi 19 –12h15-  Depuis la frontière égyptienne, l’occupant tire sur un quartier d’habitations de Rafah-sud. 2 projectiles pénètrent dans la maison de KAMAL MADHI construite en bordure de la rue Omar Al Kattab, à 1.600m de la frontière. NADA, sa fille de 11 ans qui était couchée est touchée dans son lit. Evacuée à l’hôpital  elle » y décède malgré tous les efforts pour la sauver.

·         Vendredi –18h00-  SIDDIQA AL GHOUL, 42 ans avait pris une balle dans la tête le 12 juillet alors qu’elle était chez elle. L’hôpital de Khan Younis vient d’annoncer son décès.

·         23h30-  Une unité d’infanterie pénètre à 500m dans Abu ‘Arif au sud de Deir Al Balah où 2 membres de la sécurité préventive palestinienne montaient la garde devant la maison de NASSER ABU O’BEID, ministre d’ARAFAT.  L’occupant ouvre le feu sur eux. Ils parviennent à éviter les tirs et à se dégager par le sud mais ils sont surpris par un autre groupe qui venait de l’opposé. Ils sont touchés. NAJDI MOUSA, 29 ans, meurt vidé de son sang l’occupant ne lui ayant pas prêté secours. Son frère JAMIL, 28 ans,  blessé de 3 balles réussit cependant à s’enfuir malgré les tirs répétés dans sa direction qui touchent KHALED SABRA, 22 ans, d’une balle dans l’abdomen et une autre à la jambe.

·         00h15- Des renforts arrivent sur les lieux ; engins blindés et hélicoptères occupent tout le secteur. Les fouilles des maisons sont entreprises : la jeune WALAA Al’ZORE’EI, 17 ans et NABIL ZORE’EI, 37 ans sont utilisés par la soldatesque comme boucliers humains. Acharnement sur le mobilier, destruction des moindres bibelots, vol de bijoux et d’argent au cours de ces fouilles, ont pu être constatés par l’enquêteur du PCHR..   HUSSEIN ZORE’EI, 24 ans, membre de la Sécurité, SA’ID ‘OBEID, ouvriers, et FAWZI ‘OBEID, chauffeur de taxi sont arrêtés et emmenés.

·         09h00 – Wadi Al Salqa à l’est de Deir Al Balah. Une unité d’infanterie accompagnée de jeeps et de 3 bulldozers y pénètre à 300m. Cette incursion est en représailles d’une attaque de la résistance palestinienne qui s’est infiltrée dans la colonie de Kissoufim où un colon avait été tué.  Le hameau constitué de 6 maisons appartenant aux familles SHA’AR, pressenties comme résistantes,  est investi. Tout le monde dehors sous la menace des armes. En 7 heures les 6 maisons sont réduites en tas de gravas sous les yeux de leurs 59 occupants qui avaient été interdits d’en sortir quelque objet.

·         5 heures plus tard l’occupant revient sur les lieux et fouille des maisons voisines de ce hameau. 2 palestiniens sont embarqués

·         18h00- Des tanks sont en patrouille le long de la frontière égyptienne. Ils tirent sur des maisons de Rafah-sud.  MOHAMMED AL DABBAS, 24 ans,  est touché par balles alors qu’il est à proximité de sa maison dans le camp de réfugiés de Al Shaboura, à 1.400m de là où partaient les tirs

·         Samedi –06h00-  A nouveau Wadi Al Salqa, à l’est de Deir Al Balah. 3 bulldozers accompagnés d’une unité d’infanterie et de matériel lourd, commencent par bloquer la route principale d’accès par l’est avec un monticule de sable. 2 maisons sont alors cernées, encerclées, forcées et démolies après que leurs 16 habitants en aient été chassés. Il s’agit des familles MIGHASSIB et AL HAMADI.  JAWAD, 15 ans, ALI MOHAMMED, 19 ans et HASSAN 16 ans, sont embarqués

·         10h00- Du haut de son mirador au barrage de Abu hulli au sud de Deir Al Balah, l’occupant ouvre le feu sur une voiture qui n’obtempère pas à l’injonction qui lui est faite de s’arrêter. Le chauffeur n’aurait pas entendu le haut parleur.  Mais RA’ED ABU TAWAHIN, 16 ans,  avait dû l’entendre car il a sauté de la voiture qui roulait. Il a été touché par ballee et embarqué par l’occupant.

·         12h00-  GHALIA ABU SITTA : « …J’étais dans ma maison dans la localité de Mussabeh à 500m du croisement avec la route de la colonie de Morag quand mon fils ‘AAMER, 8 ans,  rentre essoufflé d’avoir couru pour me dire  que HANIN, sa sœur de 12 ans avait été blessée. Je m’empresse de me rendre sur les lieux. Venant à leur rencontre, HANIN et mon autre fille ZEINAT, 9 ans,  sont rentrées avec moi. HANIN me dit alors qu’elle ressent des douleurs et une grande chaleur dans l’abdomen et au bassin au point qu’elle s’était évanouie sur le coup mais des gens l’avaient fait revenir à elle. Elle insiste pour me dire que ces douleurs ne l’ont pas quitté. Je la déshabille. Elle saignait du bassin. J’ai aussitôt appelé à l’aide et quelques voisins m’ont aidé à la transporter à l’hôpital. Elle parlait encore. Elle est morte au cours de l’opération, 90 minutes plus tard… »    Il faut noter que c’est le 2ème enfant tué par l’occupant en 48 heures à Rafah.

·         Dimanche –13h30- Aux abords de Neve Dekalim, des jeunes lancent des pierres sur un poste de l’occupant. Celui-ci riposte par balles. YASSER ABU GHANEM, 14 ans est blessé ;

·         22h00-  Al Shouka – au sud est de Rafah ville à la frontière égyptienne-  L’occupant tire : NOURA AL BAHAISA, 35 ans, est touchée par balles. Elle était dans sa maison à 500m de la frontière.

·         Lundi – poursuite de l’édification de la « muraille de fer » commencée le 10 octobre.  A cet effet 8 maisons, 3 briqueteries et un élevage de vaches laitières sont détruits. Déjà 12 maison avaient subi récemment le même sort. Ces 8 dernières appartenaient aux familles BARHOUM et AL AGHA. Elles abritaient 40 perzsonnes.

·         L’occupant avait décidé d’arrêter les destructions à 19h00 mais sans prévenir il revient à 23h30 pour terminer le « travail ». Accompagné de blindés et d’hélicoptères, 5 maisons sont entièrement détruites méttant à la rue 62 personnes, 18 autres très sérieusement endommagées ainsi que la mosquée.

·         19h00-  Depuis la colonie de Neve Dekalim, l’occupant tire sur le camp de réfugiés de Khan Younis et la localité de Al Nimsawi. NAFEZ HUNEIDEQ, 36 ans,  est blessé.

·         Mardi –12h30-  MOHAMMED BUREIQ, 14 ans,  et ABDUL AL MUTA, 22 ans, sont dans la ferme AL MUTA, où MOHAMMED travaille vu le manque de ressources de sa famille. Cette ferme est à 700m de la frontière avec l’Israël à la hauteur du camp de réfugiés de Jabalyia. Alors qu’ils ramassaient du bois pour faire un feu la température étant anormalement basse, ils sont pris dans le champs de vision d’un tank en patrouille. 3 balles-fléchettes sont tirées dans leur direction. ABDUL, sérieusement blessé à travers le corps par les éclats de l’obus qui a libéré les fléchettes, réussit à se traîner jusqu’à la route pour prévenir de l’incident. Les membres de la sécurité présents se précipitent sur les lieux pour découvrir MOHAMMED gisant dans son sang, transpercé de nombreuses fléchettes.

·         12h45- Aux abords de la colonie de Neve Dekalim, des jeunes lancent des pierres en direction de l’occupant. Riposte par balles. MOHAMMED ESLAYEH, 19 ans, est blessé.

·         14h00- EYAD ABU SHA’ER, 12 ans,  rentre de l’école. Presque rendu chez lui l’occupant lui tire dessus. Il prend une balle dans le cou. Son état est critique selon le service des soins intensifs de l’ hôpital Shifa de Gaza.

Poursuite du siège

Jeudi –15h00-  Fermeture des barrages de Abu Hulli et Al Matahen pendant plusieurs heures. Contrôle d’identités, fouille de véhicules, interrogatoire des piétons
Vendredi –18h15-  fermeture de la route de la côte par 4 tanks en représailles au colon tué à Kissoufim Cette route est la seule permettant d’aller de Gaza ville vers le sud de la bande de Gaza.  Un bulldozer y amoncèle une quantité impressionnante de sable et de gravas .
Samedi matin : fermeture jusqu’au lendemain, dimanche matin, des 2 barrages de Abu Hulli et de Al Matahen qui coupent la bande de Gaza en 3
Mardi et mercredi ces 2 barrages ont été fermés pendant de nombreuses heures. AHMED AL QE’DRA, 22 ans et IBRAHIM ‘AAMER, 23 ans, universitaires,  sont arrêtés.
Tout la semaine le barrage de Al Tuffah séparant la localité de Al Mawasi, de Khan Younis a fait l’objet de fermetures répétées et durables, empêchant tout déplacement et toute activité pour les 5.000 ressortissants.

 

                 A nouveau le P.C.H.R  en appelle

 

A la communauté internationale pour qu’Elle assure dans l’immédiat une protection indépendante et internationale de la population civile dans les territoires palestiniens occupés.
Aux parties contractantes de la 4ème convention de Genève afin que des mesures efficaces soient prises pour la protection des civils selon l’obligation qui leur est faite dans l’article 1 d’assurer le respect de la convention
A la communauté internationale de traduire en justice devant les juridictions internationales ceux suspectés d’avoir commis des crimes de guerre dans les territoires occupés palestiniens.
Au « comité international de la croix rouge » (C.I.C.R.) pour qu’il intensifie ses activités et élargisse son champ d’observation sur les territoires occupés.
A l’Union Européenne pour qu’Elle procède à l’application de l’article 2 de l’accord d’association avec Israël conditionnant les avantages consentis à ce dernier, au fait qu’Il respecte les droits de l’homme.
A la communauté internationale pour qu’Elle envoie une assistance médicale et humanitaire auprès du Peuple palestinien dont les conditions de vie ne cessent de se détériorer à cause du siège permanent imposé par Israël