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 Condensé du rapport hebdomadaire du 2 au 8 janvier 2003

Issu par le « Palestinian Center for Human Righrts » de Gaza.

 Bombardements et incursions en terre palestinienne

Jeudi 2 –01h00-  une trentaine d’engins blindés pénètre à 200m dans le bloc « J » du camp de réfugiés de Rafah à la frontière égyptienne. Lez secteur est copieusement bombardé. Puis les bulldozers blindés ratissent 13 maisons avec tous leurs mobiliers. 3 autres sont sérieusement endommagées : 33 familles soit 181 personnes sont ainsi jetées à la rue sans aucune affaire personnelle n’ayant pas été prévenues de la démolition alors que la plupart d’entre elles dormait
90 minutes plus tard des véhicules blindés se dirigent sur le bloc « L ». Par haut parleur les habitants sont sommés de quitter leurs logements sur le champs. 9 maisons sont totalement détruites, mettant à la rue 25 familles soit 132 personnes
14h25-  l’occupant est posté au sud de Rafah à la frontière égyptienne. ‘AYMAN ABU TAHA, 36 ans, est à 400m de la frontière et se dirige dans sa direction. Il tombe blessé par balle.
22h00-  Al Sayafa localité au nord de Beit Lahia assiégée depuis 115 semaines. Les haut parleurs intiment les 20 habitants de sortir de chez eux. Fouille systématique qui dure 2 heures ; puis autorisation de réintégrer les domiciles respectifs.
A 06h00 le vendredi matin l’occupant renouvelle la même exaction. Le temps de fouille passe à 3 heures.
Ce vendredi à 03h00 – l’occupant appuyé par des blindés pénètre à 200m dans Al salam au sud ouest de Rafah. 7 maisons abritant 70 personnes sont totalement détruites ; 4 autres abritant 24 personnes sont sérieusement endommagées et 3 hectares d’oliviers défoncés. Une délégation de l’I.S.M. ( Mouvement de solidarité internationale) était sur les lieux et a essayé de s’interposer. Mais l’occupant a ouvert le feu sur les membres de la délégation.
Samedi –12h00- Appuyé par des blindés l’occupant pénètre à 200m dans Al salam – Al Brazil en bordure de la frontière égyptienne. Les bulldozers entreprennent le nivelage systématique de tout ce qui dépasse depuis la ligne frontalière sur plusieurs centaines de mètres du côté palestinien. Maisons d’habitation, station essence Bahloul, tout est mis à niveau. Pendant l’opération les tirs sont dirigés sur les membres de l’I.S.M. qui essayent de s’interposer.
14h45-  Des tanks ouvrent le feu sur le bloc « L » du camp de réfugiés de Rafah WISSAM ES’EIFAN, 12 ans est blessé par éclats d’obus à la figure. Il était à quelques mètres de la maison familiale. L’enquêteur du PCHR note dans son rapport que ces tirs ont lieu jour et nuit pour protéger ceux qui édifient « la muraille de fer » avec l’Egypte.
18h30- Frontière Est avec l’Israël à hauteur du camp de Jabalya -  MOHAMMED MAHLOUS, 17 ans,  en est distant de 700m. L’occupant tire. Il est criblé d’éclats d’un obus tombé à proximité. Il parvient à s’échapper ety à rejoindre le poste de la sécurité nationale palestinienne non loin de là. Il est conduit à l’hôpital. Diminué mental il lui arrive de quitter le domicile familial pour quelques heures et d’aller se promener. Il était entré dans le périmètre interdit.
Dimanche –00h00-  Depuis la colonie de Neve Dekalim l’occupant ouvre le feu sur le camp de réfugiés de Khan Younis et sur la localité de Al Nimsawi. E’etissam ‘AASHOUR, 23 ans, est blessée alors qu’elle était dans sa  maison située à 400m de la colonie.
04h00- Terminal à la frontière avec l’Egypte. L’occupant ouvre le feu sur le bâtiment réservé aux V.I.P. (aux personnalités). Les tirs déclenchent un incendie qui se propage dans tout le hall et ravage tout  l’intérieur.
Lundi – 00h00- Des hélicoptères de combat lâchent 9 missiles sur Al Zaitoun, banlieue de Gaza ville. Un atelier de réparation et de réfection de pièces détachées pour voitures est pulvérisé par 7 missiles. Le 8ème tombe sur le magasin mitoyen  le réduisant également en tas de gravas. Quant au 9ème  il vient exploser dans la chambre des enfants de l’appartement de FU’AD AL QISHAWI. Sa femme et ses enfants étaient absents cette nuit-là. FU’AD et sa mère MOYASSAR, 67 ans,  sont blessés. 8 autres civils sont transportés avec eux à l’hôpital
09h00-  intersection de Al Shuhada au sud de Gaza ville. Les bulldozers entrent en action et pénètrent sur les 2.000m2 de l’usine qui fabrique des outils et des composants électriques. Sur ce terrain : des bâtiments. Il y a 8 mois cette usine avait déjà été partiellement endommagée et ses ouvriers interdits d’accès. Tout a été rasé.
16h00-  Depuis son mirador l’occupant tire sur l’immeuble Al Nada, situé au nord de Beit Lahia à un kilomètre au nord de la colonie de Nissanit. GHADIR AL WALI, 9 ans,  est sur le balcon en train de jouer. Elle prend une balle. Transportée à l’hôpital
23h20-  Depuis la colonie de Kfar Darom, l’occupant appuyé par des blindés et des hélicoptères se dirige sur le camp de réfugiés de Al Moughazi et le village de Al Zawaida. Il s’empare de la maison de 3 étages de ‘AWNI ABDUL HADI qui en avait été chassé et la transforme en camp militaire d’où il contrôle tout le secteur et tire à vue sur tout ce qui bouge.  2 résistants EYAD ABU ZAYED , 25 ans et NASSIM ABU MAHLI, 24 ans, s’opposent par les armes avec leur groupe, à cette incursion. Ils sont abattus de plusieurs balles à travers le corps.  ‘EMAD, frère de EYAD, 32 ans,  est blessé mais réussit à se dissimuler. Une heure plus tard l’occupant feint de quitter l’immeuble. La résistance observe ce qui se trame. L’immeuble semble se vider de ses occupants. Jugeant le moment propice ils sortent de leur cache mais de la terrasse un soldat est resté embusqué. Il tire. BAKER KHADOURRA, 23 ans,  est tué d’une balle dans le dos.
23h30- L’occupant pénètre à 70m dans le camp de réfugiés de Khan Younis : il s’agit de raser la maison de 2 étages de JIHAD ABU LOUZ qui avait déjà été fortement endommagée ainsi que 3 autres maisons abritant 32 personnes. MAJED AL SALIBI, 34 ans sérieusement touché à la tête, HUSSEIN ABU NAMOUS, 28 ans touché en pleine face et WA’EL ABU NEMER, 25 ans,  par éclats de balles à la tête.
Mercredi – 00h00-  L’occupant pénètre à 70m dans le bloc « I » du camp de réfugiés de Khan Younis. En 5 heures de temps les bulldozers détruisent 6 maisons. L’ »une d’entre elle est démolie alors que ses occupants sont à l’intérieur. AYMAN HUNEIDEQ, 30 ans,  est tué de 2 balles dans la tête et son frère NAZHMI, 45 ans, est touché par 4 balles à travers le corps. Son état est critique. Ils observaient les mouvements de l’occupant pour juger d’une intervention. Ces 6 maisons abritaient 52 personnes.

 Représailles sur les familles de résistants

23h15- dimanche- à l’extrême sud ouest de la bande de Gaz : le camp de réfugiés Canada. La maison de JAMIL ABU ‘ARMANA est cernée : son frère est supposé être un résistant recherché. La maison est survolée par un hélicoptère. Des renforts sont envoyés sur le secteur. La maison est fouillée. KHALIL, 43 ans, JAMIL, 55, HASSAN , 46, MOHAMMED, 24,  SAMEH, 22, AKHRAM, 18 et IBRAHIM 16, tous de la famille ABU ‘ARMANA SONT ARRËT2S ET INTERROG2S. Les deux premiers sont relâchés quelques heures plus tard. HASSAN, celui qui était recherché et les autres sont embarqués. JAMIL témoigne : «  Ils nous ont attaché les mains dans le dos et mis un bandeau sur les yeux. Ils nous ont embarqué sur le secteur de Oreiba au nord de Rafah. Nous avons été interrogés sans ménagement. De retour nous avons pu constater qu’argent et bijoux avaient été volés par l »’occupant au cours de la fouille. Dans son retrait l’occupant a laissé tomber un papier à en tête du « commandement militaire israélien » notifiant que HASSAN était le chef d’un groupe de résistants armés ayant déjà mené des actions contre l’armée israélienne et contre les colons. »

 

       A nouveau le P.C.H.R  en appelle

A la communauté internationale pour qu’Elle assure dans l’immédiat une protection indépendante et internationale de la population civile dans les territoires palestiniens occupés.
Aux parties contractantes de la 4ème convention de Genève afin que des mesures efficaces soient prises pour la protection des civils selon l’obligation qui leur est faite dans l’article 1 d’assurer le respect de la convention
A la communauté internationale de traduire en justice devant les juridictions internationales ceux suspectés d’avoir commis des crimes de guerre dans les territoires occupés palestiniens.
Au « comité international de la croix rouge » (C.I.C.R.) pour qu’il intensifie ses activités et élargisse son champ d’observation sur les territoires occupés.
A l’Union Européenne pour qu’Elle procède à l’application de l’article 2 de l’accord d’association avec Israël conditionnant les avantages consentis à ce dernier, au fait qu’Il respecte les droits de l’homme. A la communauté internationale pour qu’Elle envoie une assistance médicale et humanitaire auprès du Peuple palestinien dont les conditions de vie ne cessent de se détériorer à cause du siège permanent imposé par Israël