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Condensé du rapport hebdomadaire du 8 au 15 mai 2003

Issu par le « Palestinian Center for Human Rights » de Gaza

Bombardements et incursions en terre palestinienne

Jeudi 8 -  L’hôpital Shifa de gaza annonce le décès de EKRAM QUDAIH, 23 ans , de Khuza’a ( à l’est de Khan Younis). Le 29 avril à 08h30 elle travaillait avec d’autres dans un champ de blé. Sa compagne et elle avaient été touchées par balles. EKRAM avait été atteinte au cou.
18h30 – Appuyé par des blindés et un bulldozer l’occupant pénètre à 800m dans Gizan Al Najjar au sud de Khan Younis. En 2 heures de temps il détruit 2 hectares d’oliviers et de palmiers ainsi que des cultures potagères
20h00 – Appuyé par des blindés et par des hélicoptères, l’occupant pénètre à 1.500m dans Al Mahatta à l’est de Deir Al Balah. Par haut parleurs les habitants sont sommés de quitter les lieux. Les bulldozers rentrent en action, détruisent plusieurs maisons et rasent les cultures. Les familles ont été interdites d’emporter quelque chose avec elles. Les bulldozers sont restés sur place jusqu’au lendemain matin après avoir démoli 10 maisons et rasé 1 hectare ½ de cultures potagères. 77 personnes se retrouvent sans logement et dépourvues de revenus. Salles des pompes et systèmes d’irrigation, enclos pour bétail ainsi qu’un garage et des voitures ont é »té détruits
21h00-  De haut de la colline Tal Al Sultan un tank ouvre le feu sur les maisons voisines. ABDUL ‘AFANA , 22 ans, est tué d’une balle dans la poitrine alors qu’ »il était à 600m du char.
Vendredi –13h00- Des blindés et 1 bulldozer pénètrent à 600m dans Gizan Al Najjar. Un hectare ½ d’oliviers et le réseau d’irrigation sont défoncés. Ils assuraient le revenu des familles AL BANNA, AL MASRI, et AL AKHRAS
15H006  Des blindés et 2 bulldozers pénètrent à 800m à l’est de Beit Hanoun. Près de 5 hectares e citronniers sont défoncés. Ils étaient la propriété et la source de revenu des familles ‘AABED, NAFEH’, AL SHAMI  et AZL QARRA
Samedi – 12h30-  Des blindés et un bulldozer pénètrent à 600m dans Khuza’a à l’est de Khan Younis. 2 hectares ½ de blé sont rasés
14h00-  Des blindés et 2 bulldozers pénètrent à 1km dans Beit Hanoun. 2 hectares de citronniers sont défoncés
Dimanche –02h00-  Des blindés et un bulldozer pénètrent à 200m dans le camp de réfugiés de Khan Younis. Ils commencent par niveler les décombres des maisons des familles ‘AWADH , ABU ‘LOUL et ABU ZAID qui avaient été détruites en février et en mars. Puis ils détruisent la maison de la famille ABU SHUQAIR où vivaient 14 personnes. A 05h00 l’occupant se retire en blessant ZIAD ABU SHUQAIR, 25 ans,
Lundi –01h00-  Appuyé par des blindés et des hélicoptères, l’occupant pénètre à 200m dans Al salam – Al Brazil, au sud de Rafah. Jusqu’à 06h00 ils détruisent 3 maisons abritant les 38 personnes des familles ABU MOHSEN, ABU ‘ABADA et AL SHA’ER.  6 autres maisons sont plus ou moins sérieusement endommagées. Leurs 52 résidents sont forcés de quitter les lieux par mesure de sécurité. 4 hectares d’oliviers sont défoncés. Des résistants aux forces d’invasion sont intervenus. MOHAMMED ‘ARMANA, 19 ans et SALIM AL ARJA, 20 ans,  sont tués par plusieurs balles à travers le corps
Mardi –17h00- Depuis la colonie de Neve Dekalim l’occupant ouvre le feu sur des habitations de Al Nimzawi, banlieue de Khan Younis. MOHAMMED BARBAKH, 22 ans, prend une balle dans l’abdomen
18h30-  Des blindés et 3 bulldozers pénètrent à 500m dans Beit Hanoun. Près de 9 hectares de citronniers et d’oliviers, assurant le revenu des familles ‘OUDA, SA’ADA, AL MASRI, HAMAD et  AL KARAMA
21h30-  30 blindé&s dont 3 bulldozers pénètrent dans Al Qatatwa au N.O. du camp de réfugiés de Khan Younis. La ½ des effectifs se présente par l’ouest du camp en provenance du camp militaire de Al Nouria, l’autre par le sud en provenance de la colonie de Neve Dekalim. 2 hélicoptère Apache, de fabrication U.S. survolent les lieux pendant toute la durée de l’incursion. Des bombes incandescentes illuminent la scène. Des douzaines d’autres blindés provenant d’autres  directions se joignent à ces 2 colonnes. Tout le district de Khan Younis est bouclé. Plusieurs maisons de Al Qatatwa sont cernées. Par haut parleurs les habitants sont sommés de sortir. Les 2 maisons des familles ABU MUSTAFA abritant 24 et 16 personnes sont dynamitées. Les charges d’explosifs sont telles que 11 autres maisons de l’entourage sont totalement détruites – toutes, de la famille ABU MUSTAFA – elle abritaient 69 personnes. 30 autres maisons ont été plus ou moins sérieusement endommagées.

Peu de temps après l’occupant s’en prend aux maisons des familles ABU SAHLOUL et   AL’AARAJ.  9 d’entre elles sont totalement détruites. Elles abritaient 115 personnes. 2 autres sont partiellement détruites. Elles abritaient 19 personnes.

L’électricité et le téléphone, les embranchements routiers, l’artère centrale du camp de réfugiés sont démolis.

A l’ouest du camp 6 autres maisons sont totalement détruites. Elles étaient occupées par les familles ABU ZARQA et ‘OBEIDA . Elles logeaient 22 personnes. 2 autres sont sérieusement endommagées. Elles abritaient 34 personnes.

Un entrepôt de denrées alimentaires de 5 étages est bombardé. 5 civils sont blessés.

A 23h15 un hélicoptère Apache lâche un missile à proximité de 50 civils constitués principalement de femmes et d’enfants qui s’étaient échappés de leurs maisons et cherchaient refuge pendant que l’occupant avait quitté les lieux. 16 civils dont 6 enfants sont plus ou moins sérieusement blessés. ‘ALAA’MADHI, 16 ans, est dans un état critique. L’occupant ne s’est retiré qu’à 01h30 laissant derrière lui un champ de ruines. De source médicale, les ambulances ont connu les pires difficultés pour porter secours aux blessés.

Mercredi –01h00- 15 soldats des forces d’occupation pénètrent à 1 km dans Al Mughraqa au sud de Gaza ville. Ils prennent position à 150m au nord du site des Forces de la sécurité nationale palestinienne. 4 hommes de la Sécurité sortent pour évaluer la situation. Voyant les occupants ils engagent une confrontation. MOHAMMED THABET, 22 ans et MOHAMMED WISHAH, 24 ans sont tués net

Assassinat arbitraire

En application de la loi israélienne autorisant l’armée à assassiner sans jugement les « activistes de l’intifada », 2 hélicoptères  Apache lâchent 4 missiles le mardi 8 mai à 12h15 sur une Peugeot 205 qui circulait sur une artère du nord de Gaza ville. 2 des missiles atteignent leur cible, les 2 autres explosent sur la chaussée. Le chauffeur EYAD AL BAIK, 27 ans,  est tué sur le coup pour appartenance au Hamas.

Tirs sur des civils

mardi 8- 01h30-  L’occupant ouvre le feu sur un civil jugé trop proche du barrage de Tuffah à l’ouest de Khan Younis. Blessé de plusieurs balles à travers le corps il tombe en perdant abondamment son sang. Il était à 30m de la barrières et l’occupant n’a porté aucun secours. Lorsqu’une ambulance du croisant rouge s’est présentée, il était mort vidé de son sang. Ce n’est qu’à 06h30 que la victime a pu être identifiée :  MOHAMMED HAFEZ, 18 ans. Selon sa famille il avait des problèmes de santé mentale. Il n’était porteur d’aucune arme.  Le matin même la presse israélienne faisait état d’un palestinien suspect qui menaçait la sécurité du poste militaire de Tuffah
lundi 12 – 07h00 – Juchés sur leurs tanks, positionnés sur la colline de Tal Qatif, colonie au N.O. de Khan Younis, les tankistes tirent sur des agriculteurs au travail dans leurs champs de blé. HASSAN AL ASTAL, 18 ans, prend plusieurs balles à travers le corps. Les autres parviennent à s’échapper. Toutefois l’un d’entre eux s’approche de HASSAN pour lui porter secours. Il est touché à son tour. 40 minutes plus tard une ambulance est autorisée à intervenir mais HASSAN était mort vidé de son sang.

Représailles

Samedi 10 mai 02h30-  L’occupant pénètre à 2 km dans Beit Hanoun. La maison de MAHMOUD AL ‘ZWAIDI est cernée. La porte est défoncée. Les habitants sont sommés d’évacuer sur le champs sans rien prendre avec eux. Les résidents des maisons voisines sont également sommés par mégaphone  d’évacuer les lieux. Des explosifs sont disposés dans la maison de MAHMOUD. A 04h20 la maison explose, détruisant avec elle les 6 maisons voisines soufflées par la déflagration. Motif :  HUSSEIN, un membre de la famille, était recherché