Infos Gaza -151-


Palestine 33 tel & fax 05 56 62 05 78 jacques.salles@wanadoo.fr http://palestine33.chez.tiscali.fr
Condensé du rapport hebdomadaire du 4 au 10 septembre 2003 Issu par le « Palestinian Center for Human Rights » de Gaza.
Attentats extra judiciaires
Le 6 septembre à 16h00 un F 16 tire un missile sur un appartement au 3ème étage 
	d’un immeuble du quartier Al Daraj de Gaza-ville, particulièrement peuplé. 
	L’immeuble appartient à MARWAN ABU RAS, conférencier en littérature arabe 
	à l’université islamique de Gaza-ville. Au cours du bombardement il est 
	touché aux jambes. Le sheikh AHMA YASSIN et ISMAIL HANNIYA venaient de lui rendre
	 visite. Ils quittaient l’immeuble quand le missile pénétra dans l’
	appartement. Ils ont tous deux été légèrement blessés. Tout l’immeuble a
	 été fissuré et des immeubles voisins endommagés..  13 civils ont été blessés - 
	parmi eux 8 enfants-. Tous conduits à l’hôpital Shifa dans un état plus ou 
	moins sérieux.
Mercredi 10 - 10h15-  Des F 16 lâchent des missiles sur la maison de
	 MAHMOUD AL ZAHHAR, haut responsable du Hamas pour la bande de Gaza, située au beau
	 milieu du quartier Al Sabra du centre ville de Gaza. La maison de 2 étages est
	 entièrement détruite. Les services d’urgence et de secours arrivent 
	immédiatement sur les lieux pour extraire des gravas les corps de KHALED AL ZAHHAR,
	 25 ans, et du garde du corps SHEHDA AL DEERI, 32 ans.. MAHMOUD n’est que
	 légèrement blessé mais plus de 20 civils dont sa femme dont l’état inspire 
	de l’inquiétude, sont conduits à l’hôpital Shifa.  Plusieurs habitations
	 voisines et la mosquée Al Rahma ont subi des dégâts. 
Un résistant décède des suite d’un attentat ciblé
Le 6 septembre à 12h00 l’hôpital Shifa annonce le décès de KHALED MAS’OUD, 
	26 ans. Il avait été la cible de l’occupant avec 2 de ses collègues membres des 
	brigades Ezzidin Al Qassam, branche armée du Hamas. Les 3 avaient survécu. C’était
	 le 26 août. Un homme âgé avait été tué et plus tard un garçon de 9 ans décédait de 
	ses blessures. Les 28 autres blessés étaient dans un état plus ou moins sérieux.
Bombardements et incursions en terre palestinienne
Jeudi 4 - 01h00-  10 tanks et 4 bulldozers pénètrent à 300m sur les terres agricoles 
	de Deir Al Balah au nord de la colonie de Kfar Darom. 4 hectares d’oliviers, de 
	palmiers dattiers et de citronniers sont défoncés. Ils étaient la propriété et le 
	revenu des familles ABU SAMRA
	12h00-  L’occupant est positionné à l’ouest de Rafah non loin de
	 Tal Al Sultan. Il ouvre le feu. BASSAM RUSRUS, 30 ans, est touché par balle.
	12h10-  Depuis son poste établi dans la localité de Tal Zo’Rob au S.E. de 
	Rafah, l’occupant tire des maisons et sur des lieux publics. L’
	école élémentaire est touchée alors que toutes les classes sont pleines d’
	élèves. S’en est suivi un début de panique.
Vendredi 5 - 05h00-  Appuyé par des blindés et 1 bulldozer l’occupant pénètre 
	de plusieurs centaines de mètres dans la localité de Tal Zo’Rob. La maison de
	 la famille de OMAR BURAIKA est réduite en tas de gravas et plus de 2 hectares de
	 culture sont défoncés, serres abritant les légumes de saison, les légumes de pleine 
	terre, les oliviers et tous les réseaux d’irrigation, 2 puits et leurs pompes :
	 tout est saccagé et rendu définitivement inutilisable. Toutes ces cultures étaient 
	le fait des familles  BURAIKA.
	16h00- un tank prend position près du puits municipal de Gizan Al Rasswan au S.O.
	 de Khan Younis. De là il tire sur les maisons environnantes et sur les terres agricoles.
	 Pas de blessés  mais la frayeur et des dégâts sur plusieurs maisons.
	17h00-  2 bulldozers viennent se joindre au tank. Ils se déplacent sur la localité 
	voisine de Um’Al Salek. Près de 3 hectares sont défoncés :
	 11 serres sont saccagées et avec elles tous les légumes de saison : concombres, 
	courgettes, oignons … Tout le système d’irrigation  alimenté par 2
	 pompes qui aspirent dans une réserve d’eau à ciel ouvert est détruit.
	21h00-  Depuis son poste de Tal Al Sultan l’occupant bombarde à nouveau des 
	maisons. Plusieurs sont détruites ou endommagées comme l’appartement de
	 AHMED RUSRUS
SAMEDI 12h15 - Depuis la colonie de Neve Dekalim à l’ouest de Khan Younis
	 l’occupant ouvre le feu sur les cimetières et des immeubles de Al Nimsawi. 
	SULEIMAN  ABU ‘AZAB, 16 ans, est touché par balle alors qu’il se recueille
	  sur la tombe de sa mère.
	15h00- SALEH AL NATOUR,  paramédical au Croissant Rouge, reçoit un appel du téléphone
	 portable de MOHAMMED AL ASSAN, 17 ans, de Jabalya, lui disant qu’ il vient
	 d’être touché par les tirs de l’occupant et il lui indique où il est.
	 Immédiatement une ambulance s’y dirige. Mais au 1er barrage l’occupant 
	l’arrête. Le manque de coordination entre les autorités d’occupation et 
	l’armée font que l’ambulance ne peut reprendre sa route que le soir.
	 Pendant cette attente MOHAMMED continuait de donner des nouvelles disant qu’il 
	se traînait comme il pouvait pour rejoindre la route. Puis le téléphone s’est 
	arrêté. Sa famille, prévenue, avait rejoint l’ambulance au barrage. Ils retrouvent
	 le corps de MOHAMMED. L’hôpital Shifa constate le décès par balles à la tête ,
	 au cou, à l’abdomen et à la jambe droite. Les écorchures de ses bras montrant
	 qu’il  s’était traîné pour échapper aux tirs .
	20h00-  Depuis les colonies de Ganeï Tal et Neve Dekalim, l’occupant ouvre le
	 feu sur les localités de Al Amal, Al Nimsawi et le camp de réfugiés de Khan Younis. 
	Les tirs durent 3 heures. Aucun blessé n’a été signalé.
	23h00- Depuis la frontière égyptienne au sud de Rafah l’occupant ouvre le feu sur
	 la banlieue sud de la ville. HANI AL SA’OUD, 17 ans, prend une balle dans la tête
	 alors qu’il est adossé à sa maison dans le bloc « O » du camp de réfugiés de Rafah. 
	Son état est critique.
Dimanche - 03h00-  une unité d’infanterie appuyée par des tanks et des
	 hélicoptères pénètre à 800m dans le camp de réfugiés de Rafah par l’ouest, côté 
	Tal Al Sultan. La maison de MAHMOUD TABASI est immédiatement cernée. La porte d’
	entrée vole en éclats. Les 16 résidents sont regroupés dans une pièce du rez-de-chaussée.
	 Bandeau sur les yeux MAHMOUD est sommé de dire où se trouve son fils AKRAM. 
	Sans réponse, l’occupant cerne les maisons voisines. Il y trouve 4 des fils de
	 MAHMOUD : AKRAM, 31 ans, policier, HAITAM, 23 ans, chauffeur, MOHAMMED 35 ans
	 et RA’FAT, 22 ans ouvriers. Ils sont arrêtés et dépossédés de leur portable
	 et de leur argent.
	19h30-  A la frontière au sud de Rafah. L’occupant tire sur des maisons situées
	 au sud de Rafah ville. ‘ABDUL MADHI, 36 ans,  est blessé par des éclats
	 d’obus.
	21h00-  même lieu. ZAKIA ABU ARMANA, 45 ans,  prend un éclat d’obus dans
	 l’abdomen alors qu’elle était dans sa maison à 400m  de la source des tirs.
	23h00- 2 hélicoptères lâchent 2 missiles sur un magasin situé en plein cœur du bloc 
	« H » du camp de réfugiés de Rafah, quartier surpeuplé. 8 civils blessés dont
	 NOUR ABU MUSTAFA, 3 ans. Parmi 3 sont blessés à la tête. Leur état est sérieux.. 
	les 9 maisons à proximité du magasin sont endommagées. L ‘occupant a justifié son
	 attaque par le fait que le magasin était un dépôt d’armes et de munitions 
	appartenant à ABDUL MOUSA, recherché pour ses activités de résistance dans les
	 brigades Ezidin Al Qassam. Pourtant pas une explosion n’a été enregistrée.
Mercredi - 06h45-  Depuis son poste de Tal Zo’ob l’occupant tire sur 
	 la localité de Tal Al Sultan. SUFIAN ‘ABDULLAH, 42 ans, touché par balles est
	 transporté à l’hôpital.
	16h00- Depuis la frontière égyptienne les tanks de l’occupant tirent sur
	 Al Brazil au sud de Rafah. IBRAHIM GHAIRANI, 23 ans et NOUR BULBUL, 11 ans sont 
	blessés par balles
	17h00-  L’occupant pénètre à 300m dans Al Abit au nord de la colonie de Kfar Darom.
	 Il termine le nivelage des terres agricoles entrepris le 8 mai. Puis il cerne
	 les maisons des familles AL ABIT. Les résidents sont sommés de sortir. 
	Les maisons sont fouillées. 7 jeunes sont emmenés pour interrogatoire. 
	Ils sont relâchés une heure plus tard.
	17h30-  L’occupant tire sur le camp de réfugiés de Rafah depuis la frontière
	 avec l’Egypte. SAMIRA SIAM, 45 ans, prend une balle dans le dos ;
	 RASHAD ABU SHA’AR, 18 ans, 2 balles dans les jambes alors qu’elle était
	 dans sa maison ; SUBHI AL JAMAL, 19 ans une balle dans l’abdomen. 
	Son état est sérieux.
	21h45- Depuis la frontière israélienne à la hauteur de Khan Younis, l’
	occupant tire sur les villages de Abasan et de Al Qarara. SALEM ABU SAAB, 18 ans, 
	prend un éclat d’obus dans le cou.
	22h20-  Depuis la colonie de Neve Dekalim l’occupant tire sur le camp de 
	réfugiés de Khan Younis. TAHER ABU NANNOUD, 57 ans,  docteur à l’hôpital Nasser,
	 est sérieusement blessé d’une balle à l’aine.
Poursuite du siège
	2 miradors ont été remis en service à Abu Houli et à Al Matahen à hauteur de 
	Khan Younis sur l’artère principale, ramenant le dispositif de contrôle à ce 
	qu’il était avant le 30 juin. Un redéploiement avait été effectué suite aux
	 accords de sécurité signés ce jour-là. Les 2 miradors mobiles ont été rapprochés
	 de 20m, surplombant les 2 barrages. Il est pratiquement impossible de passer en
	 force sans essuyer des coups de feu.
	La route ouest Rafah - Khan Younis est toujours fermée et interdite.
	Idem pour la route Deir Al Balah - Al Qarara
	Les barrages de Al Mawasi à l’ouest de Khan Younis et de Tal Al Sultan à
	 l’ouest de Rafah sont toujours sous contrôle strict.
	Le jeudi 4, un immeuble de 5 étages situé entre Abu Houli et Al Matahen est
	 encerclé par des blindés : un tireur d’élite palestinien est supposé y être 
	embusqué. Tirs, bombes assourdissantes, grenades lacrymogènes. Les plus touchés
	 sont les gens immobilisés entre les 2 barrages. Le tireur présumé ne sort pas de
	 sa cache mais ABED SAANA’A , 28 ans,  est blessé par les éclats d’une 
	bombe assourdissante
	Dimanche 7 - les 2 barrages de Al Tufah à l’ouest de Khan Younis et  de
	 Tal Al Sultan à l’ouest de Rafah permettant aux habitants  du village côtier
	 de Al Mawasi  de se rendre à leur travail dans les colonies israéliennes restent 
	totalement fermés tout le journée.
	Le même jour à Erez des milliers de travailleurs se rendant en Israël sont refoulés.
	 Seuls 18 malades jugés en situation sérieuse par les contrôles israéliens pourront 
	passer.
	Lundi 8. Le poste frontière de Al Mentar affecté au passage des marchandises est 
	fermé pendant 24 heures.
	Mardi et mercredi sont 2 jours pénibles pour la traversée des barrages de
	 Al Matahen et Abu Huli. En effet les heures de passage sont laissées à l’
	arbitraire des soldats. Fermés toute la journée du mardi ils sont réouverts
	 à 20h30 puis refermés à 22h30 pour n’être réouverts que le mercredi à 16h00
                 A nouveau le P.C.H.R  en appelle
	A la communauté internationale pour qu’Elle assure dans l’immédiat une
	 protection indépendante et internationale de la population civile dans les
	 territoires palestiniens occupés.
	Aux parties contractantes de la 4ème convention de Genève afin que des mesures 
	efficaces soient prises pour la protection des civils selon l’obligation 
	qui leur est faite dans l’article 1 d’assurer le respect de la convention
	A la communauté internationale de traduire en justice devant les juridictions
	 internationales ceux suspectés d’avoir commis des crimes de guerre 
	dans les territoires occupés palestiniens.
	Au « comité international de la croix rouge » (C.I.C.R.) pour qu’il 
	intensifie ses activités et élargisse son champ d’observation sur les
	 territoires occupés.
	A l’Union Européenne pour qu’Elle procède à l’application de l’
	article 2 de l’accord d’association avec Israël conditionnant les avantages
	 consentis à ce dernier, au fait qu’Il respecte les droits de l’homme.
	A la communauté internationale pour qu’Elle envoie une assistance médicale et
	 humanitaire auprès du Peuple palestinien dont les conditions de vie ne cessent de
	 se détériorer à cause du siège permanent imposé par Israël