INFOS GAZA - 166 -


Palestine 33 : 05 56 62 05 78 jacques.salles@wanadoo.fr <mailto:jacques.salles@wanadoo.fr> <http://palestine33.chez.tiscali.fr>
Condensé du rapport hebdomadaire du 18 au 24 décembre 2003 Issu par le Palestinian Center 
for Human Rights de Gaza .
Cette semaine, les Forces d’occupation israéliennes ont continué à violer les
“droits humains” des civils palestiniens des Territoires Occupés.
Au cours de ces sept derniers jours l’occupant s’est livré à des incursions en 
terre palestinienne tirant sur des civils, bombardant sans discrimination des zones 
d’ habitation, détruisant des maisons, défonçant des terres cultivées. Cette semaine 
17 Palestiniens pour la plupart des civils dont un enfant et une personne âgée ont été tués 
et beaucoup d’autres ont été plus ou moins grièvement blessés .	 	
Bombardements et incursions en terre palestinienne et attaques de civils et de leurs biens.
	
Jeudi 18 décembre 
	-12h00- Des blindés et un hélicoptère pénètrent à 50m dans le bloc « L » du camp de 
	réfugiés de Rafah. Les tirs sur ce secteurs sont effectués sans aucune discrimination.
	Une mosquée et un immeuble de 4 étages de 400m2 au sol appartenant aux familles JABER 
	ont été très sérieusement endommagés. Les 4 familles JABER comptent 44 personnes, 
	obligées d’abandonner leurs appartements .
Vendredi 
	- 12h00- Appuyé par 3 blindés l’occupant pénètre à 300m dans ‘Oraiba au 
	N.O. de Rafah. Un ½ hectare est défoncé et avec lui 3 serres en pleine production de 
	légumes de saison. Cette terre est propriété de la famille ABU JAZZAR. Au cours de 
	cette incursion l’occupant a fait feu tous azimuts .
Samedi 
	- 10h00-  Depuis son poste militaire de Al Tuffah à l’entrée du village côtier 
	de Al Mawasi, l’occupant ouvre le feu sur le camp de réfugiés de Khan Younis. 
	MOHAMMED HAMAD, 29 ans, prend une balle dans la jambe .
Dimanche - composante de sa stratégie mise en oeuvre à Rafah depuis septembre 2000, 
	l’occupant pénètre dans le camp de réfugiés et détruit encore 7 maisons. 
	L’analyse des faits sur le terrain permet aux enquêteurs du PCHR de dire que 
	la destruction à grande échelle des structures individuelles et collectives de la 
	société civile le long de la frontière égyptienne manifeste l’intention de 
	l’occupant d’établir une large « zone tampon » tout le long de cette 
	frontière .
	A 01h00, protégés par un hélicoptère les blindés pénètrent à 200m dans le bloc « L ». 
	Ils démolissent totalement 7 maisons qui abritaient 14 familles pour un total de 56 
	personnes. Les familles AL ABSI (13 personnes), RADWAN (13), SUBHIALI (7), AL JABALI (6),
	SWAILEM (8) et ‘ARMANA (9) se retrouvent sans toit. JAMAL ABU ZIADA, 37 ans,  
	prend 2 balles dans la poitrine. Son état est critique .
	08h30- L’occupant pénètre avec ses blindés à 300m dans Al Salqa village à 
	l’est de Deir Al balah. Un hectare ½ d’oliviers et d’amandiers est 
	défoncé. Il était la propriété des familles AL SUMAIRI .
Lundi 
	- 09h00- Depuis le poste de contrôle de Al Tuffah l’occupant ouvre le feu sur des 
	enfants qui jouaient sur les ruines de maisons récemment détruites pendant que du 
	personnel d’entretien de l’UNRWA remettait en service une conduite d’eau 
	éventrée par l’occupant le mois dernier. Les enfants parviennent à échapper aux 
	tirs mais 3 des ouvriers de l’UNRWA, AHMED HUSTAFA, 57 ans, blessé à la tête, 
	MOHAMMED DAHLAN, 47 ans, à la figure et KHALED ‘OBEIDA, 24 ans, à la tête sont 
	transportés à l’hôpital .
	19h00-  Après 4 heures d’attente, coincés entre les barrages de Abu Huli et de 
	Al Mataheen, des centaines de palestiniens abandonnent leur voiture , se rassemblent 
	et marchent en nombre sur le barrage de Abu Huli. A leur vue l’occupant tire. 
	KHALED ZO’ROB, 38 ans, HADI AL NAJJAR,46 ans, YOUSSEF AL NAJJAR, 46 ans, ‘
	ABDELHATIF AL’DABBAS, 41 ans et ABDULLAH ‘EDWAN, 41 ans,  sont plus ou moins 
	sérieusement touchés par balles .
	19h30 - Appuyé par des blindés l’occupant pénètre à 300m dans Al Salqa village. 
	L’incursion dure 26 heures consécutives. Sont détruites les 2 maisons des familles 
	AL ZAR (13 personnes) et les 4 maisons des familles AL SUMAIRI (12 personnes). 
	Les familles ont été interdites de prendre avec elles des affaires. De plus, 4 hectares 
	d’oliviers ont été défoncés. Ils étaient la propriété des familles AL SUMAIRI .
Mardi - Dans le cadre d’un nouveau crime de guerre contre des civils et contre leurs biens,
	l’occupant appuyé par des blindés et des hélicoptères pénètre dans le camp de 
	réfugiés de Rafah et y reste jusqu’au lendemain dans la matinée. Bombardements et 
	tirs incessants ne cessent de dissuader les gens de bouger. Ce camp de réfugiés est 
	l’une des densités à «  l’homme / m2 » la plus élevée dans la bande de gaza.  
	Le résultat de cette incursion a entraîné des dommages difficilement calculables. 
	L’occupant tue 9 Palestiniens dont 7 civils en blesse 37 autres dont un nombre 
	appréciable de femmes et d’enfants. 8 d’entre eux sont dans un état sérieux. 
	39 maisons sont dynamitées et achevées au bulldozer. Un immeuble de 3 étages en 
	s’écroulant rend inhabitable 2 immeubles mitoyens. 765 personnes (116 familles) 
	se retrouvent sans abri en l’espace de 24 heures. Et pour faire bonne mesure le 
	couvre feu est imposé sur tout le secteur .

Depuis septembre 2000, plus de 1000 maisons et immeubles ont été rasés le long de la frontière 
égyptienne. L’argument avancé par l’occupant est sa sécurité. Déjà des tours en 
béton -miradors pour tireurs d’élite- et un mur en fer ont été édifiés en territoire 
palestinien . 

Tout cela s’est passé à 02h30. L’incursion a été ciblée sur les blocs « L » , « O » 
et « N ». l’occupant a d’abord fait main basse sur des maisons précisément choisies 
pour leur emplacement. Transformées en postes de tirs il tire sur tout ce qui bouge. Les 2 
premiers à s’écrouler sous les balles sont KHALIL AL QASSAS, 50 ans, et ‘
ALI AL NAJJAR, 22 ans, tous 2 d’une balle dans la poitrine. Alors un premier lot de 
23 maisons est détruit et 16 autre endommagées. Au cours de cette démolition la résistance 
entre en action. Repérée par un hélicoptère, celui-ci lâche 2 missiles. KHAMIS AL RA’EI, 
21 ans est tué sur le coup. 2 autres sont touchés dont MOHAMMED MANSOUR, 27 ans qui meurt un 
peu plus tard le même jour . Ces vagues de destruction sont accompagnées de tirs incessants .
Sont tués ‘AA’ED , 26 ans et AHMED,32 ans AL NAJJAR de balles à la tête et dans la 
poitrine, RAMI AHMED, 21 ans, à la tête, ‘ALAA’ BAHLOUL, 24 ans, à l’abdomen et 
WE’AM MOUSA, 26 ans, à la tête. Une de ces victimes a été tuée alors qu’elle 
travaillait à proximité de l’entrée du terminal frontalier situé à 2.000m. du camp de 
réfugiés .

Parmi les 37 blessés, 8 cas sont d’autant plus sérieux que les ambulances ont eu beaucoup 
de difficultés pour parvenir sur les lieux ce qui obligeait les gens valides de transporter à 
dos d’homme les blessés sur de grandes distances jusqu’aux centres de soins .
	
Mercredi 24 décembre 
	-05h00- l’occupant cerne l’immeuble de 3 étages -450m2 au sol- des familles 
	ABU TAHA. 15 appartements. Par haut parleur tout le monde est sommé de descendre sans 
	rien prendre avec soi. A 06h30 les explosifs répartis dans l’immeuble le font 
	exploser. Les 2 immeubles voisins sont sérieusement secoués et rendus inhabitables. 
	Ils comptaient l’un 11 appartements, l’autre 12. Motif invoqué par 
	l’occupant : nous pensons qu’un tunnel doit déboucher sous cet immeuble .
	13h30- l’occupant pénètre à 100m dans Al Qarara au N.O. de Khan Younis. 
	Les installations de la compagnie des Grands moulins de Al Mataheen sont cernés. 
	Les salariés de la compagnie sont sommés par haut parleur d’évacuer les lieux. 
	Chacun est identifié, fouillé et sommé de ne pas bouger pendant les 4 heures que va 
	durer l’inspection minutieuse de tous les bâtiments accompagnée par les chiens. 
	L’occupant est convaincu que des résistants s’y cachent.  Il ne trouve rien.
	14h00- des blindés pénètrent à 700m dans le secteur agricole de Abu Huli. Il leur 
	faut 3 heures pour défoncer 5 hectares d’oliviers, de citronniers et de goyaviers,
	propriété des familles ABU HULI et ABU REZEQ .
Le siège
Le rapport ne fait que recopier à quelques petits détails près, ce qui est dit dans 
	les infos Gaza précédents.
	La situation est malheureusement inchangée. Les points névralgiques que sont les 
	barrages de Abu Huli et Al Mataheen, les villages côtiers de Al Sayafa et de Al Mawasi 
	et les postes frontaliers avec l’Israël, sont toujours soumis à des contrôles, 
	interpellations, humiliations, arrestations .

A nouveau le P.C.H.R en appelle

	A la communauté internationale pour qu’Elle assure dans l’immédiat une 
	protection indépendante et internationale de la population civile dans les territoires 
	palestiniens occupés .
	Aux parties contractantes de la 4ème convention de Genève afin que des mesures 
	efficaces soient prises pour la protection des civils selon l’obligation qui 
	leur est faite dans l’article 1 d’assurer le respect de la convention .
	A la communauté internationale de traduire en justice devant les juridictions 
	internationales ceux suspectés d’avoir commis des crimes de guerre dans les 
	territoires occupés palestiniens .
	Au « comité international de la croix rouge » (C.I.C.R.) pour qu’il intensifie 
	ses activités et élargisse son champ d’observation sur les territoires occupés .
	A l’Union Européenne pour qu’Elle procède à l’application de 
	l’article 2 de l’accord d’association avec Israël conditionnant les 
	avantages consentis à ce dernier, au fait qu’Il respecte les droits de l’homme.
	A la communauté internationale pour qu’Elle envoie une assistance médicale 
	et humanitaire auprès du Peuple palestinien dont les conditions de vie ne cessent 
	de se détériorer à cause du siège permanent imposé par Israël .