"Infos Gaza" -38- Palestine 33 : tel et Fax 05 56 62 05 78 jacques.salles@wanadoo.fr
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Condensé du rapport hebdomadaire pour la semaine du 5 au 11 Juillet 2001
Issu par le "Palestinian Center for Human Rights" (PCHR)
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Vendredi 6. Des douzaines d'enfants manifestent à l'est de Gaza
ville. Les forces d'occupation sont en position à l' accès à la route des
colons qui mène au poste frontière de Karni. Ils ouvrent le feu. MOHAMMED EL
HATTAB, et MADHI MADHI, âgés tous 2 de 13 ans prennent des balles dans la
cuisse et aux jambes.
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Samedi dans la soirée. Des enfants jouent à proximité de leurs
habitations situées en bordure de la frontière avec l'Egypte au sud de Rafah.
Jugés trop proches de la frontière par les soldats de veille dans le mirador,
ces derniers tirent. Ils sont à 1.000 mètres.
Un des jeunes a déclaré à l'enquêteur du PCHR :"Il était 20
heures. Je jouais avec mes copains. Quelques uns parlaient avec des soldats égyptiens
juste de l'autre côté de la frontière. D'autres jouaient avec des
cerf-volants. Un des cerf-volants tombe en zone égyptienne. Je m'approche un
peu plus de la frontière et je parle avec un soldat égyptien. Soudain du haut
du mirador l'occupant ouvre le feu. KHALIL EL MUGHRABI, 11 ans, prend une balle
dans la tête. Il meurt 15 minutes plus tard. Quant à IBRAHIM ABU SOUSEIN, 10
ans et à SULEIMAN ABU RIJAL, 13 ans, le 1er est touché à l'abdomen
il est dans un état critique ; le 2ème aux parties génitales.
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Dimanche 8 : les soldats d'occupation sont stationnés au sud de
Rafah à la frontière égyptienne. MAHMOUD EL HINDI, 17 ans, allait rendre
visite à un voisin dont la maison est située à quelques mètres de la frontière.
Il est jugé trop proche de celle-ci. Il prend des balles dans les jambes et aux
pieds.
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Lundi 9, même lieu, au bloc "O" du camp de réfugiés.
Des enfants jouent à 100 mètres de la frontière. Les soldats de veille
trouvent la distance trop courte. Depuis le mirador MOHAMMED EL S'OUD, 11 ans,
sourd muet, est touché aux jambes. L'occupant tire systématiquement sur tout
ce qui bouge à l'intérieur de cette zone. S'il n'y a personne, les soldats de
garde s'en prennent aux oiseaux ou aux citernes d'eau placées sur les terrasses
des maison, qu'ils transforment en passoire.
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3 enfants sont blessés par l'explosion d'un engin suspect laissé
à vue par l'occupant au sud de Rafah. MAHMOUD ABU LEBDA, 10 ans et ses 2
cousins, MAHMOUD ET AHMED âgés de 12 et 10 ans sont blessés de toutes parts.
Fracture de la mâchoire, du tibia, de l'épaule, pénétration d'éclats dans
le corps. Le piège tendu qui a éveillé la curiosité des 3 enfants les a
conduit tous les 3 à l'hôpital dans un état sérieux.
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Lundi en pleine nuit, les forces d'occupation
font mouvement sur le sud de Rafah ville, à la frontière égyptienne avec
11 tanks et 4 bulldozers. Ils pénètrent de 200 mètres à l' intérieur du
camp de réfugiés au bloc "O". En 4 heures de temps ils démolissent
systématiquement 18 maisons les réduisant à des tas de pierres, mettant ainsi
à la rue 31 familles pour un total de 200 personnes. Dans cette opération
6 d' entre elles ont été plus ou moins sérieusement touchées et
conduites à l'hôpital Al Najjar de Rafah, l'un à la poitrine, les autres aux
bras et aux jambes. Paniquées par la soudaineté de l'intervention, personne
n'a pu sauver quoi que ce soit à l'intérieur de sa demeure.
11 autres maisons ont été partiellement touchées.
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A la frontière Est de Beit Hanoun, c'est quasiment chaque jour en
fin d'après midi que l'occupant ouvre le feu sur les fermes palestiniennes du
secteur. L'enquêteur du PCHR rapporte que les agriculteurs sont obligés de se
protéger derrière des sacs de sable qu'ils disposent sur leurs lieux de
travail. L'occupant utilise également des bombes à haute intensité sonore
pour affoler la population.
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Colonie de Dogit au nord ouest de la bande de Gaza. Des terres
agricoles ont récemment été annexées. Les 160 palestiniens qui habitent ce
secteur y sont prisonniers. MAHMOUD MA'ROUF, 45 ans, est touché alors qu'il
travaillait sa terre, par des balles tirées du poste militaire situé à 1.000
mètres de là. Touché en maints endroits du corps .
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Colonie de Neve Dekalim à l'ouest de Khan Younis : ce qui reste
des maisons encore debout et du cimetière sont à nouveau la cible de
l'occupant. Les murs de la mosquée sont détruits en plusieurs endroits.
· Le lendemain, au même endroit, même saccage, avec en plus, 3 blessés âgés de 14 et 17 ans.
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Pour le 3ème jour consécutif, à 02h., mêmes tirs en
provenance cette fois-ci de la colonie de GanaÏTal située à quelques
centaines de mètres au nord de Neve Dekalim. N'ayant pas entendu les tirs,
HUSSEIN GHALI, 26 ans, et BAHJAT HAMMOUDA, 24 ans, sont blessés à l'intérieur
de leurs maisons. Ils ont réussi à s'en extraire.
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Le samedi 7 à 23h. au nord de la colonie de Netzarim, les
bulldozers rasent 3 hectares de
terres agricoles plantées de vigne, de figuiers et de grenadiers. Ces terres
assuraient le revenu des famille BADAWI et EL ZA'BOUT.
· MOHAMMED DOULA, 31 ans avait accompagné sa femme, malade, en Egypte pour un traitement. A leur retour MOHAMMED est arrêté à la frontière. Sa femme doit continuer seule, sa route.
1.
assurer dans l'immédiat la protection de la population civile
2.
s'assurer que le Comité International de la Croix Rouge
"C.I.C.R.) intensifie ses activités et élargit son champ d'observation
sur les territoires occupés.
3.
Prendre les mesures nécessaires pour la convocation des parties
contractantes de la 4ème convention de Genève afin que des
mesures efficaces soient prises pour la protection des civils.
4.
Traduire en justice devant des juridictions internationales ceux
suspectés d'avoir commis des crimes de guerre.
5.
S'assurer que l'Union Européenne (U.E.) procède à l'application de
l'article 2 de l' accord d'association avec Israël conditionnant les
avantages consentis à ce dernier au fait qu'il respecte les droits de
l'homme.
6.
Faire en sorte qu'un membre de la commission des droits de l'homme de
l'O.N.U. se rende sur place et que la résolution votée par cette commission
en Avril 2001 soit appliquée.
7.
Envoyer une assistance médicale et humanitaire auprès du Peuple
palestinien dont les conditions de vie ne cessent de se détériorer à cause
du siège permanent imposé par Israël
A celles et ceux qui regrettent que ces compte rendus du
PCHR. ne se bornent qu'à faire l'inventaire des exactions de l'occupant, je
recopie ici un passage de l'article de DENIS SIEFFER dans "Politis" du
28/06/01 page 32. Il s'agit du voyage en Palestine de la "Mission Civile
Internationale de Protection du Peuple Palestinien" effectué du 16 au 23
Juin; auquel participaient DENIS SIEFFER, lui-même, JOSE BOVE de la confédération
paysanne, JEAN CLAUDE AMARA de "Droit devant" de EVELYNE SIRE-MARIN du
syndicat de la magistrature ….
"… Mardi 19 Juin. 20 heures. Rencontre et dîner au Centre Palestinien des Droits de l'Homme à Gaza ville. Il y a là HAIDAR ABDUL SHAFI …. L'autre personnalité marquante de cette rencontre nocturne est RADJI SOURANI., directeur du Centre, qui nous accueille. Il dénonce la conspiration du silence, plaide avec ferveur pour une force de protection internationale. Il juge sans indulgence une diplomatie française et européenne impuissante. L'homme a des gestes vifs et un style direct qui tranchent avec la tradition oratoire arabe. Il sait répondre par oui ou par non. Il s'irrite quand on lui demande ce qu'il attend de l'Europe :"Tout le monde le sait mais ils ne font rien". La réunion est l'occasion pour BOVE, AMARA ET SIRE-MARIN de développer leur analyse :"rien ne se fera sans la pression de la société civile, c'est pourquoi nous sommes là ….Nous situons ce conflit dans la bataille contre la globalisation…. Sentinelle avancée de la globalisation libérale, Israël mène sa guerre coloniale contre les Palestiniens…" L'analyse est solidement charpentée. RADJI SOURANI applaudit …"