Infos Gaza - 4 -

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Condensé du rapport hebdomadaire du  15 au 20/12/2000

Issu par le « Palestinian Center for Human Rights » de Gaza

 

Les informations qui suivent sont extraites des articles de presse en langue anglaise répertoriés par Dominique BALLEREAU et envoyés à ceux qui les lui demandent, environ tous les 5 ou 6 jours. Son adresse est la suivante : dominigue.ballereau@obsQm.fr D.BALLEREAU est professeur à l’université de Tours. Les traductions ont été assurées par Jacques SALLES

Humiliations collectives

Au nom de la sécurité, les hommes de moins de 30 ans n’ont plus le droit de conduire seul une voiture. Ils doivent être accompagnés d’une femme. La circulation entre Bethléem et Hébron est interdite aux voitures particulières. Les contre venants seront tirés à vue. Dans la banlieue de Naplouse, vendredi dernier (15/12/00) les forces d’occupation ont arrêté un bus et ont obligé tout le monde à manger sous la menace de leurs armes. ...en pleine journée de ramadan un vendredi. Un bus a été stoppé près de Naplouse. Le soldats israéliens ont menacé chaque occupant d’être arrêté si une des femmes du bus n’embrassait pas chaque passager.

Un habitant du village de Bourin a été arrêté avec ses 30 bidons d’huile par les forces d’occupation. On lui a demandé de maudire le prophète Mohammed. Il a refusé. On lui a crevé ses 30 bidons. Ses voisins alertés ont rassemblé la quantité d’huile perdue et la lui ont déposée devant sa porte.

A 10 jours de Noël les églises grecques orthodoxes,  Saint Nicolas et Saint Michel ont été gravement endommagées par des missiles israéliens dans la nuit du 15 au 16/12. Elles sont les deux plus vieilles églises de Bethléem après l’église de la nativité.

« Gros titres » de la presse israélienne, ces jours derniers :

Des soldats israéliens tuent des manifestants palestiniens. Des colons juifs ouvrent le feu sur des villageois. L’armée israélienne bombarde un camps de réfugiés. Des colons contrôlent et bloquent la route principale. L’armée déclare la terre palestinienne, zone militaire. Les colons se regroupent pour étendre leurs colonies. Des soldats empêchent les paysans palestiniens de se rendre sur leurs terre pour la récolte .Des colons tuent un paysan alors qu’il cueillait ses olives.

Un sondage pour le journal MA’ARIV révèle :

Que seulement 7 % des israéliens trouve que l’armée y va trop fort, 60 % des israéliens souhaitent le transfert des arabes israéliens dans les territoires occupés.

En direct et en français, par Internet, avec Palestine 33, Nidal, un ami de Palestine 33 qui fait l’interprète quand des délégation se rendent sur place. Courriel reçu 15 Décembre :

«  A Khan Younis, hier, un vrai massacre: 4 morts. Leur age: 24, 44, 27 & 32 ans.

26 ont été touchés à la tête et à la poitrine. 44 blessés dont Il cas gravement touchés, tous à la tête. Cela vient de se passer alors que les forces d’occupation voulaient avancer pour occuper des maisons dans le camp qu’ils voulaient transformer en postes de contrôle. Ça a commencé dans la nuit à 2 h00 du matin. Un bulldozer israélien a démoli trois maisons du camp. Ainsi le total des maisons démolies hier s’élève à 7 ,toutes en zone A - c’est à dire là où Israël n’a pas accès. Les chars avançaient en lançant des roquettes pendant que d’autres chars bombardaient le camp depuis la colonie juive de Neve Dekalim.

Cela a provoqué une grande panique parmi les civils. 7 enfants ont été blessés. Femmes enfants et personnes âgées ont passé la nuit dans la fraîcheur et sous la pluie. D’autres se sont précipités vers les mosquées pour appeler au secours et demander à tous ceux qui ont une arme d’aller au camp de Khan Younis. Les habitants du village voisin se sont précipités pour donner leur sang à l’hôpital et pour venir en aide aux policiers palestiniens et autres civils armés qui sont venus pour sauver le camp. On a l’impression de vivre les années 47-48.