Palestine
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du 8 au 23/12/2000
Condensé
des rapports hebdomadaire
Issus du « Palestinian Center for Human Rights »
18 Décembre
Hier soir de 23 à 24 h. les forces d’occupation tirent des obus sur 4 maisons de Khan Younis. 26 personnes sans abri. A Rafah 13 tanks sont déployés le long de la frontière égyptienne. Ils tirent des obus sur les maisons jouxtant la frontière: 3 blessés par éclats d’obus, 5 maisons détruites, 61 sans abri. A Beit Lahia tir des frégates entraînant la destruction des commerces situés en bord de plage, une station de désalinisation en construction et le « centre de sécurité palestinienne » déjà touché.
Sur la jonction Netzarim -Karni le « balayage » s’est intensifié. 25.000 m2 mis hors d’usage après arrachage des oliviers et le dynamitage d’un puits.
19 Décembre
A 05 h. comme chaque matin quelque 1.200 travailleurs palestiniens se pointent à l’embauche sur la zone industrielle d’Eretz. Reniflés par des chiens dressés pour détecter d’éventuelles armes, ces ouvriers ont protesté contre cette mesure. L’armée d’occupation a ouvert le feu. Deux blessés sérieux de 20 et 21 ans-
Manifestation à Rafah : 2 blessés de 19 et 21 ans
A Beit Lahia en bord de mer le brigadier EL SABA’ A WI, 57 ans, membre du « Conseil révolutionnaire « du Fatah a été tué alors qu’il était en train de désamorcer une bombe qui n’avait pas explosé.
Au sud de Rafah, à la frontière égyptienne: 5 maisons détruites; 73 sans abri.
20 Décembre
Eretz, 05 h. au moment du passage des ouvriers palestiniens en Israël l’occupant fait subir à certains un interrogatoire musclé et humiliant en compagnie de chiens prêts à mordre. Protestations. Réponse par des tirs. 3 ouvriers grièvement blessés.
.08h. 30 les chars postés à la frontière égyptienne tirent sur les maisons mitoyennes de la frontière pendant qu’un bulldozer et deux tanks balayent les abords de la ligne de démarcation. Un échange de coups de feu entre armée d’occupation et civils palestiniens/ MARZOUK ZANNOUN, 35 ans prend une balle dans la tête il est dans un état critique. 3 sœurs, Lina ,16 ans, Linda, 15 ans et Salwa EL MASRI , 14 ans, sont
également touchées par balles et éclats d’obus alors qu’elles se rendaient à l’école le cartable sur le dos. ABDELHADI BARHOUM, 2 ans et demi, est touché aux deux pieds
09 h. un camion de la « défense civile palestinienne » arrive au poste de contrôle de Netzarim ; un convoi israélien de 4 véhicules s’interpose. 3 balles sont tirées d’un des véhicules en direction de l’arrière du camion qui continuait de rouler. Le chauffeur s’arrête 500 mètres plus loin pour constater que parmi les 8 hommes de la défense civile, assis sur des bancs à l’arrière du camion ABU MARZOUQ, 25 ans avait été tué sur le coup et ABU O’UN, 30 ans avait pris une balle dans la tête.
Poursuite du « balayage » de la jonction route nationale -Gush Qatif .La maison de ABU HOULI est détruite sans avoir même laissé le temps aux 11 personnes qui l’habitaient de pouvoir sauver quelque chose 30.000 m2 de légumes appartenant à la famille sont enterrés sous les chenilles des chars et bulldozer. Pour finir la journée: intervention inopinée de l’occupant dans un quartier résidentiel de Rafah. 4 jeunes entre 17 et 22 ans sont arrêtés et emmenés.
22 Décembre
Le « Centre palestinien pour les droits de l’homme » de Gaza envoie tous ses meilleurs vœux à tous ses amis lecteurs et en profite pour dire qu’il se met en congés du 26/12/00 au 03/01/01. Par ailleurs à partir de la reprise il ne communiquera plus des compte rendus quotidiens, mais hebdomadaires. Si l’actualité l’imposait des messages d’urgence seraient diffusés.
23 Décembre
ABU O’UN (30 ans) décède à l’hôpital des suites de ses blessures à la tête.
A l’entrée nord de Khan Younis de 22 h. à 04 h. tirs sans relâche de l’occupant: 11 maisons détruites, 140 sans abri. 20 autres maisons ont été endommagées mais les familles sont restées. Le réseau électrique a été gravement touché.
Nidal par courriel : »Il n’y a pratiquement plus de résistance dans la bande de Gaza: les israéliens ont construit de grandes tours d’observation qu’ils ont disposées dans les colonies, aux abords des villes, des villages et des camps de réfugiés. Ces tours sont protégées par des tanks. Ainsi peuvent-ils voir tout ce qui se passe et ils font la chasse au pigeons grâce à leurs tireurs d’élite qui visent les gens qui ont été filmés par leurs caméras, considérés activistes de l’intifada. Ce ne sont plus que des assassinats, surtout à Rajah où chaque jour tombent des morts et où essayent de survivre de nombreux blessés car il faut dire que chaque fois qu’une tour se construit les habitants du secteur se mobilisent pour essayer d’empêcher l’occupant de construire ces miradors. Quelle triste fête de I’aïd allons-nous vivre.