Palestine
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Condensé du rapport hebdomadaire du 3 au 10 janvier 2001
Issu
par le « Palestinian Center for Human Rights » de Gaza
Le bouclage total se poursuit: à la frontière avec l’Egypte et avec la Jordanie ainsi qu’à tous les points de
passage entre la bande de Gaza et Israël -sauf à Kami où certains matériaux de construction peuvent rentrer en quantité limitée-
La bande de Gaza est elle-même coupée
en 3 à la sortie sud de Gaza ville et à Al
Qarara , instituant de fait 3 bantoustans sans communication possible entre
eux. Gaza au nord, Rafah -Khan Younis au sud et l’entre deux. Les étudiants
notamment ne peuvent plus se rendre à leurs établissements scolaires ou
universitaires s’ils n’habitent pas dans le même bantoustan. (c’est
le mot utilisé par le P.C.H.R.)
.Une ambulance munie d’un laisser passer israélien se rend en urgence de l’hôpital de Khan Younis à celui de Rafah avec un enfant accompagné d’un médecin et d’une infirmière. Arrivée au contrôle elle est prise sous les tirs venant d’un char et reste clouée au sol. Incroyable: les 3 occupants et le chauffeur s’en tirent.
ABU HASSIRA, 37 ans, malade mental vivant dans sa famille dans la banlieue de Gaza, va faire un tour comme à l’accoutumée. Il passe 3 jours sans revenir à la maison; inquiétude. C’est par la télé que la famille apprend qu’il est mort à l’hôpital de Gaza après avoir reçu au moins 20 balles à la tête, la poitrine et le reste
DHIAB ABU A WEILl, 22 ans rentrait chez lui en vélo. Il est gravement atteint par des balles tirées d’un tank Conduit d’urgence à l’hôpital à Gaza-
.Quatre heures plus tard, HASSAN ABU A’AZEM, 48 ans, se retrouve également à l’hôpital pour le même motif: il rentrait chez lui à Deir Al Balah en vélo.
AHMED MOSSABEH EN KHRATTI, 34 ans, infirmier pendant 9 ans dans un hôpital de Gaza, se recycle comme traducteur pour les délégations étrangères. Peintre et poète à ses temps libres, roulait a vélo dans le secteur de Netzarim pour rejoindre son domicile. Des soldats dissimulés sur la terrasse d’une maison en bordure de route l’abattent à 23 h. Le corps restera étendu sur la chaussée jusqu’à 07 h. avant qu’une ambulance ne puisse le récupérer.
.Manifestation de jeunes à Salfit avec jets de pierres. L’armée la disperse.; AHMED AZBED SOUF , 27 ans est tué d’une balle dans la poitrine.
HASSAN ABU MOGHASIB, 70 ans, se rend à son champ situé à 100 mètres de la frontière entre Deir Al Balah et la colonie de Gush Qatif Il est tiré par un soldat et meurt pendant son transport à l’hôpital.
Manif à Al Montar (passage à l’est de Gaza). RAJAB SOBEH, 16 ans de Beit Lahia est touché aux deux jambes. Il est évacué à l’hôpital.
SUHEIL AL WEHEIDII battu à mort devant sa famille par l’armée qui a fait irruption chez lui, est à nouveau touché par des tirs dirigés sur l’ambulance qui le transportait. ...
Le PC.H.R. fait une énumération détaillée de toutes les constructions endommagées ou démolies au cours de la semaine du 3 au 10 Janvier. Exemple : » la citerne d’eau et la terrasse d’une maison de 130 rn2 appartenant à la famille Mohammed MESBAH A WADH (12 personnes) a été endommagée, rendant deux pièces inutilisables. « Ce fut le cas pour certaines maisons entra la frontière égyptienne et Rafah, mais les forces d’occupation ont concentré leurs tirs sur 47 constructions toutes situées entre le camp de réfugiés de Khan Younis et la colonie juive de Neve Dekalim établie près de la mer. Jugées trop proches de la colonie et au nom de la sécurité de cette dernière, l’objectif est de faire fuir les habitants pour pouvoir ensuite raser leurs demeures. Certaines de ces 47 maisons sont la cible des obus pour la 3ème fois mais les gens s’y cramponnent sachant que s’ils la quittent elle sera rasée.
La moyenne des gens par maison étant de 6, ce sont plus de 280 personnes qui sont concernées. Par ailleurs ces tirs d’obus font de nombreux blessés qui sont tous répertoriés dans le rapport.
Exemple: « NAYEF GHAZI ABU AKKER, 8 ans a reçu deux éclats d’obus dans la poitrine alors qu’il jouait dans la cuisine. » Ces blessés sont au nombre de 52
En plus des maisons d’habitation il
faut compter les commerces, les bâtiments professionnels, l’école primaire
Ahmed Abdel AZZIZ trop endommagée pour accueillir les élèves, la mosquée qui
a été aussi touchée, le réseau électrique hors d’usage les fils électriques
ayant été coupés par des obus.
67 hectares au total entre le 3 et le 10 janvier; Les plantations concernées sont principalement des citrons, mais aussi des légumes de saison, la vigne, orangers, oliviers, figuiers, palmiers et sa serres, 10 puits, 8 pompes et réseaux d’irrigation, 11 abris ou petits hangars, 10 maisons d’habitations, des voitures, des camions et du matériel agricole. Les lieux les plus touchés ont été le secteur de Beit Lahia au nord ouest de Gaza et Heit Hanoun Mais aussi le secteur de Rafah est vers la frontière égyptienne, le secteur de Netzarim mais le PCHR n'a pu collecter aucune information car l’armée d’occupation tire à vue sur tout ce qui bouge. Dans le secteur de Al Qarara, une nouvelle route permettant de joindre la colonie de Kfar Darom israélienne vient d’être mise en chantier. Chacun de ces chiffres est le total des pertes dans les secteurs géographiques touchés comme pour l’article précédent: « destruction de maisons », il a fallu regrouper: exemple . Pour la seule journée du lundi 8 Janvier, il est fait état de 12 cas répertoriés. En voici un . « 3.000 m2 de terre agricole sur laquelle 3 serres permettaient de cultiver des légumes ainsi quelques 500 m2 ont été rasés. Le propriétaire s’appelle YASSER FAYEZ ABED T AFESH ».
Je tiens à la disposition de ceux qui voudraient les connaître, ces informations dans leur intégralité. Elles sont également vérifiables sur le site du P.C.H.R. : www.pchrgaza.com