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Condensé du rapport hebdomadaire du 4 au 10 juillet 2002

Issu par le Palestinian Center for Human Rights de Gaza.

Bombardements et incursions en zones sous autorité palestinienne.

Jeudi 4 – 17h00 – L’occupant, appuyé par 2 bulldozers blindés pénètre à 300m dans le village de ‘Abasan, à l’est de Khan Younis. Le site des forces de la sécurité palestinienne est détruit ; près d’un hectare d’oliviers, de pêchers et de blé est défoncé. Le puits servant aux agriculteurs du secteur est démoli
19h00 – Khusa’a village, mitoyen de Abasan. L’occupant pénètre à 800m à l’intérieur des terres. 2 hcts d’oliviers sont déracinés, le système d’irrigation détruit et le poste de la sécurité palestinienne rasé.
22h00 – Al Kharaba au sud de khan Younis – l’occupant se déploie sur le village. Il arrête de jeunes hommes de retour de la prière à la mosquée. Il les somme de s’aplatir face contre terre, il leur lie les mains dans le dos et les tabasse. 3 heures plus tard ils sont relâchés à l’exception de JIHAD ESLAYEH, que l’occupant a emmené avec lui.
Vendredi – 13h00 – L’occupant, accompagné de bulldozers pénètre à 300m. à l’intérieur des terres cultivées à la sortie de Gaza ville – sud. Un  ½ hect de citronniers est défoncé.
23h45 – Une unité spéciale de commandos déguisés en palestiniens et parlant parfaitement l’arabe, sort de la colonie de Gan Ur et traverse la zone de Gizan Abu Rashwan au sud e Khan younis pour rejoindre un tank qui l’attend sur la route principale menant à Rafah. Parvenu à 800m à l’intérieur de cette zone palestinienne le commando se heurte à un grillage. Muni de pinces coupantes il se fraie un passage . KHAMIS SHURRAB, 47 ans, est assis à côté de son fils FIRAS, 20 ans, et un de ses amis sur le pas de sa porte. Entendant du bruit KHAMIS ET FIRAS se retournent et allument la lumière. Voyant le commando FIRAS se couche à terre. KHAMIS crie : « qui va là ? ». Pour toute réponse il prend 3 balles dans la tête et à la poitrine. Le commando a poursuivi son chemin couvert par l’occupant stationné non loin de là aux abords de la colonie de Morag .
Dimanche – 06h00 – A l’ouest de la colonie de Netzarim -  L’occupant pénètre à 600m à l’intérieur de Shaikh’Ejlin, il détruit un puits un hangar agricole et deux habitations. Il repasse au bulldozer des terres déjà défoncées une semaine avant.
Au même moment, à 300m au nord de Beit Lahia, un tank se dirige sur la maison de HASSAN DAYEM . Sa maison est détruite.
Lundi – 14h10 – L’occupant cantonné aux abords de la colonie de Neve Dekalim ouvre le feu sur le bourg de Al Nimsawi situé à l’ouest de la colonie. Plusieurs maisons sont endommagées. Pas de blessés
22h30 – Depuis les abords de la colonie de Ganeï Tal, l’occupant tire sur Al Rabwxat – Al Amal. Deux serres en pleine production sont entièrement détruites
mardi – 01h00 – L’occupant pénètre à 100m.dans le bloc « J » du camp de réfugiés de Rafah. HASHEM AL HADJI  et MOHAMMED AL MUGHARI, 15 ans, sont blessés à la tête. Ils sont tous les deux dans une situation critique . Le policier MOHAMMED AL BANNA, 24 ans est arrêté. Les bulldozers démolissent 6 maisons. 43 personnes se retrouvent sans abri.
Mercredi – 01h00 -  Aux abords de la colonie de Neve Dekalim, l’occupant bombarde des habitations du camp de réfugiés de Khan Younis
04h00 -  l’occupant pénètre à 100m. dans le camp de réfugiés de Rafah. 2 maisons sont partiellement détruites. Elles abritaient l’une 15, l’autre 11 personnes de la famille AL SHAHER. HAMMAD AL SHAHER, 50 ans et son fils SA’ID, 19 ans, sont arrêtés
10h00 – 4 tanks et 2 bulldozers pénètrent à 400m en terre palestinienne située à l’ouest de la route des colons joignant la colonie de Netzarim au poste frontière de Al Mentar. 6 lopins de terre sont défoncés, tous plantés d’oliviers et de légumes de saison

Arrestation

Dans le cadre de l’arrestation systématique de tous les militants résistants et leaders politiques, le jeudi 4 l’occupant assassine JIHAD AL AAMARIN, 46 ans et WA’EL AL NAMARA, 33 ans, tous deux officiers de la police palestinienne. Il était 21h00 quand une forte détonation est entendue à 150m ; au nord de l’hôpital Shiffa de gaza ville. Une voiture était en feu. L’enquêteur du PCHR a pu voir JIHAD au sol et WA’EL encore dans la voiture en train de brûler. Cette voiture – un taxi- était porteur d’une bombe à retardement. Le chauffeur palestinien a réussi à s’en échapper et s’est réfugié dans une colonie. JIHAD était un des leaders des forces de résistance des martyrs Al Aqsa. C’est une méthode déjà éprouvée, utilisée par l’occupant pour se débarrasser de gens estimés dangereux

Tirs sur les civils

Vendredi –17h15 -  L’occupant est en faction sur la route des colons Netzarim / Al Mentar. Des jeunes lancent des pierres dans sa direction. Riposte. TALA’AT ABU’ASSER, 22 ans prend une balle dans la poitrine. Son état est jugé sérieux.
Samedi – 05h45 – RANDA KHALED, 45 ans, rentre d’un mariage avec ses 5 enfants,  ses 2 belles filles et un enfant de ces dernières ANWAR AL HINDI, 2 ans. La voiture les ramène de Gaza ville à Khan Younis en passant par la route qui suit la côte jusqu’à la colonie de Netzarim. Arrivée à 700m du carrefour qui mène à la colonie, la voiture est prise sous les tirs de l’occupant. Un cri dans la voiture : »ANWAR est mort » Le chauffeur accélère pour se rendre aux urgences de l’hôpital de Deir Al Balah . le constat est douloureux : ANWAR et sa mère RANDA avaient été tuées sur le coup par des balles explosives. Une des belle fille NAZRJE’S AL HINDI avait été touchée par des balles dans le dos. Elle est dans un état sérieux.  Un porte parole de l’armée d’occupation a admis la responsabilité de l’agression  arguant de la présence du brouillard qui avait trompé la vigilance des militaires de garde qui avaient tiré par erreur.

 

                 A nouveau le P.C.H.R  en appelle

 

A la communauté internationale pour qu’Elle assure dans l’immédiat une protection indépendante et internationale de la population civile dans les territoires palestiniens occupés.
Aux parties contractantes de la 4ème convention de Genève afin que des mesures efficaces soient prises pour la protection des civils selon l’obligation qui leur est faite dans l’article 1 d’assurer le respect de la convention
A la communauté internationale de traduire en justice devant les juridictions internationales ceux suspectés d’avoir commis des crimes de guerre dans les territoires occupés palestiniens.
Au « comité international de la croix rouge » (C.I.C.R.) pour qu’il intensifie ses activités et élargisse son champ d’observation sur les territoires occupés.
A l’Union Européenne pour qu’Elle procède à l’application de l’article 2 de l’accord d’association avec Israël conditionnant les avantages consentis à ce dernier, au fait qu’Il respecte les droits de l’homme.
A la communauté internationale pour qu’Elle envoie une assistance médicale et humanitaire auprès du Peuple palestinien dont les conditions de vie ne cessent de se détériorer à cause du siège permanent imposé par Israël